La société a déclaré dimanche 10 avril 2022 qu’elle avait reçu l’approbation “de principe” de l’Autorité de régulation des services financiers d’Abu Dhabi Global Market pour opérer en tant que courtier-négociant en actifs numériques. La société a déclaré que cette décision constituait une première étape pour devenir un “fournisseur de services d’actifs virtuels entièrement réglementés” dans la ville.
Il s’agit de la deuxième ville de la péninsule arabique dans laquelle Binance a obtenu l’approbation, la société a reçu une licence crypto à Dubaï le mois dernier. Le mouvement vient également après que Binance ait été autorisé à Bahreïn par la banque centrale du pays.
A noter que Binance s’est lancé sur le marché du Moyen-Orient après avoir reçu un accueil assez froid dans le reste du monde.
Au Royaume-Uni, les régulateurs ont imposé des restrictions strictes à la société, l’empêchant d’entreprendre toute activité réglementée. À Singapour, elle s’est vu limiter ses services après que la banque centrale du pays l’ait avertie qu’elle pourrait être en violation des lois locales sur les paiements.
En réponse à un tweet de CNBC, le PDG de Binance, Changpeng Zhao, a déclaré que la société n’était “pas évincée ailleurs” et qu’il y avait “plus à venir“.
Auparavant, Binance était connu pour sa tendance à fonctionner indépendamment des réglementations locales. Jusqu’à récemment, CZ, CEO de l’entreprise était fier de ne pas avoir de siège officiel. Cependant, en réponse à la pression exercée par les régulateurs mondiaux, Binance a dû changer de tactique, affirmant vouloir devenir une entreprise réglementée et surtout respectable aux yeux des différents états. L’entreprise évalue actuellement où établir son siège principal.
Plusieurs sociétés de crypto-monnaies, dont Crypto.com et FTX, se tournent vers les États du Golfe, comme les Émirats arabes unis, pour s’y installer. Mais la région ouvre ses portes au monde peu réglementé de la crypto à un moment délicat vu qu’en ce moment les Emirats Arabes Unis ont été placés sur une “liste grise” par le Groupe d’action financière, un organisme mondial de surveillance et de lutte contre le blanchiment d’argent.