Un fonctionnaire de l’Union européenne a défendu la décision de donner à Amazon (AMZN) un rôle de premier plan dans le test d’un euro numérique qui arrivera en 2026-2027.
Le géant américain de la distribution a été l’une des cinq entreprises sélectionnées par la Banque centrale européenne pour développer une interface utilisateur pour une potentielle monnaie numérique de banque centrale (CBDC) au début du mois, avant une décision en septembre 2023 sur l’émission effective d’un euro numérique.
“Les expériences de prototypage pour le frontal sont motivées par des considérations technologiques”, a déclaré mercredi Jürgen Schaaf, conseiller de la direction de la BCE sur les questions de paiement, lors d’une table ronde organisée à Londres par l’Association for Financial Markets in Europe. Les entreprises qui ont été choisies pour ces cinq-là étaient les plus appropriées par rapport aux besoins que nous avons en matière de tests et d’expériences technologiques.”
Amazon, qui étudiera l’utilisation des CBDC dans le commerce électronique, est la seule entreprise non européenne parmi les cinq sélectionnées. Les autres sont les sociétés de paiement Nexi et Worldline, la banque espagnole CaixaBank (CABK) et l’Initiative européenne pour les paiements, un consortium de banques de la zone euro.
Les résultats des prototypes ne seront pas automatiquement intégrés dans la phase expérimentale ultérieure, a précisé M. Schaaf, ce qui laisse entendre qu’Amazon ne continuera pas à bénéficier d’un accès privilégié.
Assurer la résilience et l’autonomie de l’Europe est l’un des objectifs déclarés de l’euro numérique, dans un marché des paiements dominé par des sociétés non européennes comme Visa et Mastercard. M. Schaaf a cité les risques que des sanctions financières imposées de l’étranger freinent l’économie de l’UE en limitant les transactions mais a déclaré qu’il ne voulait pas voir une exclusion “politique” des entreprises américaines.
“Notre souhait de renforcer notre autonomie monétaire avec un euro numérique ne signifie pas que l’Europe fermerait toutes ses portes aux détaillants de l’étranger, il n’y a aucune intention protectionniste derrière cela”.
L’UE est l’une des nombreuses juridictions dans le monde à envisager une CBDC et, en cas d’accord, l’euro numérique pourrait être émis en 2026.