Gros doute sur le token $EUR, la team répond plus, plus d’activité sur le Discord, on aurait du mieux lire le Livre Blanc en 1999, on aurait vu que le tokenomic était éclaté#DYOR
— Hellmouth Banner – Back to Office (@TCryptomonnaies) July 11, 2022
Oui, il est de bonne guerre dans le monde de la crypto de se moquer des monnaies fiduciaires tant il est courant que la finance classique ne nous épargne pas alors même qu’elle même n’est pas aussi stable qu’on voudrait bien nous le faire croire.
Et la guerre, parlons en : avec une guerre aux frontières de la zone euro, un approvisionnement énergétique incertain de la part de la Russie et un risque croissant de récession, les pressions qui pèsent sur l’euro sont finalement devenues si fortes qu’il est passé brièvement mercredi sous la parité avec le dollar américain – un taux de change de un pour un.
C’est un spectacle inédit depuis décembre 2002, au début de l’existence de cette monnaie qu’est l’eur et une énorme barrière psychologique pour les marchés. La psychologie est importante, ce que la baisse de l’euro souligne, c’est le pressentiment dans les 19 pays européens qui utilisent cette monnaie, alors qu’ils sont aux prises avec une crise énergétique causée par le conflit en Ukraine.
Plus remarquable encore que le franchissement de ce niveau est la rapidité avec laquelle l’euro a chuté par rapport au dollar. La monnaie, partagée par 19 pays européens, a chuté de plus de 11 % cette année, la force du dollar étant pratiquement inégalée.
Que signifie la parité Euro/Dollar ?
Cela signifie que les monnaies européenne et américaine ont la même valeur.
Le taux de change de l’euro parait donc un mauvais verdict sur les perspectives économiques que “price” les marchés. Les espoirs de voir l’économie rebondir après la pandémie de COVID-19 se sont estompés et sont remplacés par des prévisions de récession.
La hausse des prix de l’énergie et l’inflation record en sont les principales causes. L’Europe est bien plus dépendante du pétrole et du gaz naturel russes que les États-Unis pour faire tourner l’industrie et produire de l’électricité. La crainte que la guerre en Ukraine n’entraîne une perte de pétrole russe sur les marchés mondiaux a fait grimper les prix du pétrole. Le paradoxe est que les années d’avant, les USA écoulaient parfois leur pétrole de schiste (en outre ultra polluant) à perte et ils réalisent donc une affaire fantastique avec cette augmentation. Par ailleurs, la Russie a réduit ses livraisons de gaz naturel à l’Union européenne, ce que les dirigeants européens ont décrit comme des représailles aux sanctions et aux livraisons d’armes à l’Ukraine.
Comment cela a pu arriver ?
L’euro est à son plus bas face au dollar depuis 20 ans car la conjoncture est peu reluisante pour le continent européen. La proximité de la zone euro avec la guerre en Ukraine inquiète les investisseurs. L’inflation en Europe a décollé avec la reprise de l’activité économique post-crise du Covid-19 et s’est accentuée avec l’invasion russe. Le taux d’inflation moyen de la zone euro a atteint 8,6% sur un an en juin, un record depuis le début de la publication de l’indicateur en 1997.
En effet, les dirigeants Européens semblent découvrir aujourd’hui que l’Ukraine exporte énormément de matières premières vitales pour les pays européens mais aussi que c’est un point de transit stratégique pour le gaz et le pétrole venu de Russie. Conclusion des élites : l’inflation serait de la faute de poutine 🤡
Prés de 50% des produits importés sont facturés en dollars dont le pétrole et le gaz (le prix à la pompe ne risque pas de redescendre d’aussi tôt 😞) Désormais avec cette parité €/$, il faut plus d’euros pour acheter les produits importés en dollars
Les causes de cette chute sont multiples, allant du “quoi qu’il en coute” du président Macron durant la période Covid jusqu’au moment où nous devrons passer à la caisse pour le “maintenant faut payer monsieur”.
Cette chute de l’euro est dûe à une inflation record provoquant des craintes de récession. Les facteurs sont multiples avec à la fois la guerre en Ukraine qui a en réalité a été un catalyseur de plus parmi d’autre. En effet la crise était déjà présente et palpable bien avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de la sécheresse au Brésil qui a engendré moins de production d’énergie hydraulique et d’exportation, en passant par la sècheresse au Canada ou encore en Inde, la politique zéro Covid en Chine avec les confinements draconiens à la hausse du pétrole provoquant une crise mondiale d’approvisionnement et des pénuries dans plusieurs secteurs.
Quelles seront les conséquences ?
Près de la moitié des produits importés dans la zone euro sont facturés en dollars contre moins de 40% en euros, selon l’office européen des statistiques Eurostat. C’est par exemple le cas de beaucoup de matières premières, à commencer par le pétrole et le gaz, dont les cours ont déjà grimpé ces derniers mois dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Mais avec la dépréciation de la monnaie européenne, il faut davantage d’euros pour acheter les produits importés en dollars. La facture s’alourdit de facto, cela contribue à accélérer l’inflation et menace le pouvoir d’achat des ménages.
Pour les entreprise, l’effet de la baisse de l’euro varie selon la dépendance de ces dernières au commerce extérieur et à l’énergie. « Les entreprises qui exportent hors de la zone euro bénéficient de la dépréciation de l’euro car leurs prix sont plus compétitifs (une fois convertis en dollars NDLR), tandis que les entreprises qui importent se retrouvent pénalisées »,
En revanche, pour les entreprises dépendantes des matières premières et de l’énergie et qui exportent peu, comme les artisans locaux, les coûts explosent. La grande gagnante de la baisse de l’euro est l’industrie manufacturière qui exporte ses produits à l’étranger, notamment l’aéronautique, l’automobile, le luxe ou la chimie.
Pour revenir aux crypto-monnaies les personnes ayant acheté des crypto-monnaies avant Février 2022 ont utilisé de l’euro pour le convertir en dollar sont gagnantes avec cette chute, à l’époque l’Euro était plus haut que le dollar (1€ = ~1.20$) ce qui n’est plus le cas l’euro ayant perdu 20% face au dollar.
La dépréciation de l’euro accélère l’inflation, peut inciter la Banque centrale européenne (BCE) à relever plus vite ses taux d’intérêts. Elle se prépare à les remonter d’ici fin juillet pour la première fois depuis onze ans.